Elle essaie de se débattre, son frère la prend par le bras en la faisant tomber par terre d’une manière très violente, sans pitié. Elle tente de ramener son frère Hugo à la réalité en lui faisant comprendre que ce n’est pas un jeu, en lui disant, mais sans réussite :
– C’est moi, Bianca, ta soeur !
Il était devenu fou... Puis, toute faible, elle regarde son frère dans les yeux et aperçoit cette haine qu’elle n’avait jamais vue auparavant. Certes, ils n’avaient jamais été proches dans le passé, mais c’est à ce moment-là qu’elle comprend que quelque chose de grave va se dérouler. Il y avait une force incontrôlable chez son agresseur, qui lui fait comprendre qu’elle devait lâcher prise. Son frère la frappait de ses poings. Bianca était en sang, elle paraissait impuissante face aux coups reçus. Puis, épuisé lui-même des forces qu’il avait utilisées, Hugo s’arrêta : le coursier, de nouveau lui, était là et avait toqué à la porte. Bianca en profita pour sortir de la poche avant du sac, l’album photos et le bracelet du colis. Le coursier, regarde Bianca en riant et s’adresse au frère de celle-ci :
– Tu as enfin réussi, Baccus, tu vas pouvoir te venger maintenant !
Bianca ne comprit pas : pourquoi l’avait-il appelée ainsi ? Le coursier et Hugo s’étaient rencontrés dans une secte où il avait été renommé. Le frère, par désespoir, avait intégré ce clan particulier. Dans sa famille, personne ne le savait.
Bianca voulut protester, elle ne savait pas ce que tramait son frère : quelle vengeance ?! Elle était apeurée, terrifiée. Ce dernier la coupa immédiatement :
– Tu as toujours été la plus chérie de nous deux ! Nos parents n’avaient d’yeux que pour toi. Tu te souviens le jour où j’ai « soi-disant » tué notre corneille... C’était un jeudi après-midi, je m’en rappelle très bien, nous étions dans le jardin, à la cabane. Je suis venue te voir et tu étais en pleurs. Tu m’as ensuite expliqué que tu avais fait tomber la cage de l’oiseau. Les larmes coulaient tellement sur ton visage que tu n’arrivais plus à parler. J’ai ensuite compris, en ne voyant plus la corneille , qu’elle s’était enfuie. Tu avais finalement expliqué aux parents que tout était de ma faute et que c’était moi qui avais fait tomber la cage. Ils t’avaient tout de suite crue à cause de ton air de victime !Depuis ce jour-là, tu as toujours été la préférée de nos parents et moi le raté de la famille.
C’est alors que le frère dit au coursier :
– Merci pour ton aide et adieu mon ami... Je vais finir tout seul le travail que nous avons commencé. Nous nous retrouverons plus tard...
Tout à coup, Hugo assomma sa soeur d’un coup de poing au visage.
(...)
Elle se réveilla ligotée à une stalagmite dans la fameuse grotte dont il lui avait parlé. Le frère fou avait traîné sa sœur par le bras en dehors de la voiture pour l’emmener à l’intérieur du lieu dans lequel il travaillait depuis plus d’un mois. Il allait donc mettre en oeuvre sa vengeance …
Il montra à Bianca l’album photos en lui reprochant d’avoir été « si parfaite » étant petite.
– Tu vois, sur cette photo, tu étais bien la préférée dans notre famille. Nos parents ne te refusaient jamais rien !
Bianca était choquée par toutes ces accusations accablantes :
– Pourquoi ne m’en as-tu jamais parlé ? Demanda-t-elle.
– Baccus n’écoute pas les gens parfaits.
L’arme pointée sur Bianca, il lui expliqua qu’il n’avait pas d’autre choix que de tirer !
– Cela fait un mois que je travaille dans cette grotte, j’ai eu le temps de repérer les lieux, de réfléchir à ce que je vais faire !
Bianca, affolée :
– Réfléchir à quoi ?! Que vas-tu faire ?!
Il chargea l’arme puis, le doigt sur la détente, se prépara à tirer. Bianca s’effondra en larmes en voyant le pistolet pointé sur son visage. Elle ferma les yeux et pria pour que quelque chose puisse la sauver.
Un coup de feu retentit dans la grotte, et lorsque qu’elle rouvrit les yeux, elle vit Hugo étalé sur le sol couvert de sang : Bianca aurait la mort de son frère sur la conscience jusqu’à la mort.