Je m’assieds lentement, me tenant la tête en exerçant une légère pression, cela me soulageait. Je me rendis compte, au bout de quelques minutes, qu’une vieille femme était assise près de moi. Son visage me rappella étrangement quelqu’un, mais mes maux de tête m’empêchaient de réfléchir. Fermant légèrement les yeux, je lui demandai qui elle était. Elle ne me répondit pas, elle me regardait, elle me fixait plutôt. Elle plongeait son regard dans mes yeux, comme si elle y voyait une histoire, comme si elle était entrain de lire en moi. Soudain je me souvins, cette femme, c’est elle, cette même femme qui, avec ses yeux, m’avait fait revivre le passé. Ses yeux, profonds et mystérieux…
Je lui demandai alors ce qui c’était passé pour que je me retrouve, ici, à Madrid alors que je me trouvais à des milliers de kilomètres.
Elle resta silencieuse … Puis quelques instants plus tard , elle prit la parole :
« Il y a une chose que je dois te dire, quelque chose de très important, que tu ne puisses imaginer. »
Puis elle continua :
« Ma personne n’a pas d’importance, j’ai été appelée par les esprits d’un grand guerrier pour te parler d’une chose que tu dois accomplir. Il est apparu dans mes rêves et m’a parlé. Il m’a raconté son histoire. Mais ce n’est pas une malédiction comme les autres, tu ne me vas sûrement pas me croire, mais tu as hérité de cette malédiction d’un ancêtre très ancien qui se nomme Tamerlan. C’était un ancien chef de guerre Turco-mongole. Cette malédiction est tombée sur toi , tu en as hérité. Je vais te laisser à présent je te laisse continuer ton chemin seul."
Je lui demandai : "Maria, j’ai une dernière question comment saviez-vous tout ça ? Comment saviez-vous que vous que je croiserais votre chemin ?"
Elle répondit calmement : " Ce n’est pas qu’une question mon jeune enfant, mais je vais quand même y répondre. c’est le destin tout simplement . Mais je t’avertis, ne laisse pas trop ta curiosité prendre le dessus et surtout abandonne tes recherches des six femmes. Eh oui, je suis au courant de tout."
Tout cela me laissait sans voix. Je réfléchis longuement. Je voyais qu’il ne me restait plus qu’une chose à faire. Rejoindre la terre d’où cette malédiction est apparue. Cette malédiction m’appartient et je dois m’en affranchir...
Il me fallait quitter l’Espagne. Je devais rejoindre la terre de mon destin. Il ne me restait plus qu’une seule chose à faire . Je pris immédiatement la route en direction du nord.