– Les amis, dit Naomi, rentrons en France et utilisons cet argent pour créer notre ONG et défendre notre planète.
– Alors, dit Léa, c’est la fin de l’aventure ? Tout ce qu’on a fait jusqu’ici ne va servir à rien ?
– Mais si enfin, lui rétorqua Naomi, c’est toujours une expérience à prendre, et cela vous a appris tellement de choses que je ne peux pas toutes les énumérer, mais souviens-toi déjà que vous avez pu voir par vous-mêmes les dégâts de la déforestation ; vous avez appris comment fonctionne une ONG ; vous avez appris à sensibiliser des personnes à certaines causes ; vous avez appris à vous battre jusqu’au bout, et même si l’aventure avec Eric laisse un goût amer, vous avez réussi à mettre fin à ses agissements et à récupérer une partie de l’argent. Il faut être fiers de ce que vous avez accompli.
– Moi, je suis d’accord avec l’idée de créer une ONG mais je ne pense pas qu’on sera très efficaces en France. Il faut être sur le terrain pour éviter que des traîtres comme Eric profite de la situation. Et puis à notre âge qui va nous prendre au sérieux ? interrogea Mehdi.
Naomi reprit la parole et ses propos mirent tout le monde d’accord :
– Bon, rentrons en France, les amis. L’aventure se termine ici, mais une autre plus passionnante encore nous attend dans notre pays. Je sais que le comportement d’Eric vous a déçus mais il faut se ressaisir, la justice va faire son travail.
– En route pour la France, crièrent les quatre amis.
Quelques jours plus tard, les amis étaient de retour chez eux. Ils avaient repris leurs habitudes et étaient heureux de raconter leurs aventures à leurs familles. Ils se retrouvèrent une après-midi autour d’une table et tout naturellement, ils échangèrent sur ce qu’ils avaient vécu quand ils s’étaient rendus en Indonésie. Les trois amis étaient d’accord sur le fait de créer une ONG mais ils avaient des doutes sur la façon de s’y prendre. Tom fut le premier à prendre la parole :
– Mais est-ce que les collégiens pourraient s’intéresser à ce genre d’association ?
– Justement, s’exclama Léa. On peut débuter avec une petite association qui agirait à notre niveau. On doit sensibiliser les jeunes de notre collège à la déforestation.
Ils discutèrent longuement de ce nouveau projet et s’accordèrent tous pour fonder une association dans le but d’encourager les établissements scolaires à planter des arbres, à trier les déchets, en un mot à prendre conscience que notre planète pouvait disparaître.
Cela fait maintenant deux ans que les trois amis étaient revenus de leur périple en Indonésie. Ils avaient repris du poil de la bête, ils avaient foi en l’avenir et s’étaient jetés corps et âme dans leur mission. Désormais lycéens, à Saint-Just, ils continuaient le combat. Ainsi, depuis sa création, l’association avait permis la plantation de plus de mille arbres et plus de vingt-cinq écoles et collèges avaient rejoint Tome, Mehdi et Léa qui manifestaient toujours un enthousiasme débordant dans la protection de la planète.