Histoire 848

Les sens en alerte, le temps sembla s’allonger pour Antoine. Chacun de ses gestes étaient millimétrés. Viser légèrement à côté de la bête, suffisamment près pour l’effrayer et suffisamment loin pour l’épargner. La juste mesure. Il sentait le sang battre dans ses tempes. Antoine n’avait pas l’habitude de cette arme.

D’abord il ne vit rien, les nuages cachaient la lune. Il ne pouvait faire confiance qu’en son ouïe. Il lui sembla que le loup était sur sa gauche : un grognement, bien trop proche à son goût. Il leva le fusil, bon sang, qu’est-ce que ce machin pouvait être lourd ! Et là, miracle, un rayon de lune apparut sur la bête qui tourna immédiatement la tête vers Antoine. Une seule pensée envahit le berger, tirer et sauver sa peau. Le loup le fixait et Antoine mit en joue. Puis il resta tétanisé, non (…)