Tu tiens la photocopie de l’acte de naissance dans ta main. Il fait nuit sombre, tu es toujours ébranlée par cette nouvelle qui n’arrête pas de te trotter dans la tête.
Tu te dis :
« Que puis-je faire maintenant ? Je ne peux pas rester ici à ne rien faire alors que j’ai peut-être une sœur jumelle ! Comment se peut-il que je ne la connaisse pas et surtout pourquoi ? Si ça se trouve mes parents m’ont caché son existence ! Mais pourquoi, pourquoi me faire ça à moi, mes propres parents, je ne peux y croire !! »
Tu te décides enfin à t’endormir avec une seule et même idée en tête : chercher des explications et surtout trouver la vérité. Tant que tu n’auras pas de réponse, tu n’auras pas de répit.
Le lendemain, tu te lèves toujours aussi tourmentée et énervée car tu as mal dormi. Tu te rends au commissariat, déterminée à mettre fin à ce suspense.
Te voilà au poste de police, tu attends le commissaire en charge de l’enquête afin d’en savoir plus sur ce fameux tableaux. Enfin ! Le voilà qui arrive.
– « Bonjour Monsieur le Commissaire !
– Bonjour Armande. Que puis-je faire pour toi ?
– Eh bien, je voudrais savoir à qui appartenait le tableau avant d’être volé.
-Bien sûr, il appartenait à une vieille famille napolitaine qui est malheureusement décédée dans un tremblement de terre il y a quelques années, mais l’antiquaire maintient que le tableau lui a toujours appartenu.
– Ah bon ? C’est étrange… Et vous ne sauriez pas par hasard qui est la femme peinte sur ce tableau ? C’est important pour moi.
– Malheureusement, non je ne sais pas, désolé de ne pouvoir t’aider.
Déçue, tu t’apprête à partir mais le commissaire te retient...
– Armande, attends s’il te plaît, je dois encore te dire quelque chose !
-Oui ?
– L’antiquaire insiste beaucoup pour te parler. Acceptes-tu d’aller le voir ? Peut-être te fera-t-il des révélations importantes pour notre enquête ?
– Oui, bien sûr. J’ai beaucoup de questions à lui poser ! »
Bientôt, tu vas tout savoir ! La porte de l’antiquaire est maintenant à deux pas.... Puis soudain tu entends un bruit, tu t’approches...Tu es perturbée. Tu ne sais plus si tu as envie de connaître la vérité. Devant la porte, tu hésites. Pourtant, il faut bien l’ouvrir ! Alors, tu tournes délicatement la poignée. La porte s’ouvre en grand et l’antiquaire t’accueille avec un sourire chaleureux. Tu fonds en larmes, évacuant tout le stress accumulé. Il te fait signe de t’approcher, tu hésites, puis accepte finalement la main qu’il te tend.
« -Tout va bien, je suis là, ne t’inquiète pas.
Tu te relèves, le regardes droit dans les yeux et dit
– Je ne saurais pas l’expliquer mais je me sens bien avec vous. Mais c’est quoi cette histoire de vol ? Pourquoi vous êtes là ? Qu’est-ce que je fais là ?
– Armande, écoute moi bien, j’ai quelque chose de très important à te dire. Ça peut te choquer mais j’espère que tu comprendras.Tu hoches la tête en silence
– Je...j...je...Bref, assez bégayé, se ressaisit-il avec ironie. Je vais te raconter une histoire, un peu triste : Deux parents étaient très heureux. Ils décidèrent de faire un enfant, et ils eurent une petite fille, belle comme le jour... Malheureusement un tremblement de terre frappa la ville où ils habitaient. Les parents disparurent dans les décombres et la petite fille se retrouva orpheline. Elle fut placée dans un orphelinat et adoptée par une famille parisienne..
L’antiquaire te regarde d’un air étrange, puis reprend ses explications.
– La femme sur le tableau s’appelle Gradziella, c’est ma fille. C’est elle qui est morte dans le tremblement de terre, avec ma femme et mon beau-fils. Quand tu es arrivée dans ma boutique j’ai tout de suite compris que tu étais ma petite fille.
Tu lui ressembles tellement !
- Quoi, mais ... comment ça ?!! C’est impossible !!!
Déconcertée par une telle nouvelle tu t’effondres au sol. Après ces révélations tu es sous le choc : toute ta vie est un mensonge, l’homme et la femme qui t’ont élevée ne sont pas tes parents, en tout cas pas tes parents biologiques.
Ta vie est un mensonge !
Voilà ce que tu penses.
– J’étais effondré après la mort de ta mère et de ta grand-mère. On m’a jugé incapable de m’occuper de toi. Une fois remis je suis allé m’installer à Paris dans l’espoir de te retrouver, mais en vain. Un jour tu es venue dans ma boutique, tu n’imagines pas à quel point j’étais surpris de voir un visage si familier !
– Alors vous êtes vraiment mon grand-père ? Pourquoi ne me l’avoir pas dit tout de suite ?
– Je ne sais pas…Pardonne moi, j’avais peur de ta réaction !
– Je suis secouée, tout se bouscule dans ma tête…… Et puis je me sens un peu faible... Grand père, j’ai une idée : rentrons en France tous ensemble manger un bon repas à l’Alsace et je te présenterai mes parents ! Nous faisons les meilleures choucroutes du monde, mais peut-être pourrions nous maintenant rajouter quelques pizzas à notre carte ! »
petitfablab.laclasse.com
Histoire 5