Ignace lui donna la boîte. Salomé hésitante, prit la boîte en tremblant. Elle ne savait pas quoi faire : l’ouvrir et découvrir la vérité à propos de sa famille ou au contraire la laisser fermer et rester dans le doute pendant une très grande partie de sa vie. Séphora et Abel s’avancèrent près de Salomé. Ils décidèrent donc tous de se réunir pour enfin l’ouvrir.
Une fois la boîte ouverte, Séphora reconnut directement une photo représentant leur enfance. Sur cette photographie, on pouvait distinguer trois jeunes enfants et une femme qui souriait. Abel, reconnu immédiatement la jeune femme présente sur la photo : étant petits, cette femme était leur nourrisse.
Salomé face à eux, vit au dos de la photographie un petit message contenant un numéro de téléphone. Elle prit soudainement la photo et lut le petit message : « Je vous fais d’énormes bisous, je pense fort à vous » : de la part de votre nourrisse préférée. Voici mon numéro de téléphone en cas de problème.
Salomé, surprise, demanda à Ignace :
– Qui est cette femme semblant tant nous aimer ?
Ignace répondit d’un air discret :
– Elle s’appelle Magali, c’était ma voisine.
Séphora proposa de la contacter pour avoir des informations au sujet de leur mère car Ignace n’était pas en mesure de le faire.
Salomé appela Magalie :
– Bonjour, êtes-vous bien Magali ?
– Oui, c’est bien moi ! Qui est à l’appareil ?
Il y eut un long silence au bout du fil avant que Salomé ne puisse dire un mot.
– Je suis confuse de vous déranger. Je m’appelle Salomé, je ne sais pas si vous vous souvenez, j’étais votre voisine !
Cette fois-ci, ce fut au tout de la nourrisse de rester sans voix.
– Je…mais….je te croyais morte ! Toi et tes frère et sœur, balbutia-t-elle.
Salomé, stupéfaire répliqua :
– Morte ! Mais pourquoi ?
– A cause de l’incendie.
– Quel incendie ?
– Eh bien, un jour alors que je vous gardais, votre maison à pris feu. Je suis sortie car vous jouiez dans le jardin mais je ne vous ai pas vus. J’avais beau chercher et vous appeler, vous aviez disparus !
Salomé, perplexe, eut un moment de silence puis reprit :
– En fait, je vous ai contacté pour avoir des renseignements sur ma mère.
– Si tu veux, je peux te donner son adresse.
Salomé accepta puis raccrocha, partagée entre la peur et l’excitation, tenant entre ses mains le petit bout de papier contenant l’adresse de sa mère. Salomé, Séphora et Abel, accompagnés d’Ignace, montèrent dans la voiture et allèrent au domicile de leur mère. Le vieil homme s’arrêta devant une petite cabane sombre. Salomé demanda, étonnée :
– C’est ici que notre mère habite ?
– Oui, en effet, rétorqua le vieil homme. Il marqua une courte pause puis reprit :
– Je dois vous avouer quelque chose, le jour de cet incident tragique, vous étiez sous ma garde et j’ai dû m’absenter quelques instants pour voir votre mère à l’hôpital. Séphora l’interrompit :
– Quoi ? Notre mère était à l’hôpital ?
– Oui, elle était atteinte d’un cancer et avait des complications…
– Quel genre de complication ?
– Elle venait d’apprendre qu’elle était enceinte.
Ignace leur raconta le reste de l’histoire tout en espérant que les retrouvailles se déroulent bien.