Les trois jeunes arrivèrent à Bénarès ou Verani. Il y avait beaucoup de temples et de barques le long du Gange. Les Hindous s’y purifiaient et s’y débarrassaient de leurs péchés. Tom, Medhi et Lea recherchaient un hôtel avec purificateur d’air dans les chambres parce qu’ils avaient du mal à respirer à cause de la pollution. Ils n’en trouvaient aucun mais ils finirent par repérer un panneau “ Bed and breakfast “ sur une habitation. Ils furent accueillis par une famille en deuil qui venait de perdre son grand-père et tout le monde était vêtu de tuniques kurta. On leur servi, malgré tout, du poulet tandoori. Plus tard, quand nos trois jeunes découvrirent leur chambre, ils virent qu’ils allaient dormir sur des tapis de paille.
Dans l’après-midi, une fois sortis de la maison, ils se dirigèrent vers le lieu de la crémation du grand-père à laquelle on les avait conviés. Arrivés sur place, ils virent le bûcher déjà dressé et le corps préparé. Assis, ils attendirent les autres invités. Selon le rituel, c’est le frère aîné qui enflamme le bûcher et c’est ce qui se passa. Une fois le corps brûlé et les larmes versées, les cendres furent rassemblées puis jetées rapidement dans le Gange.
Après la cérémonie de crémation, Léa sentit que Medhi était triste et déprimé ; elle alla le voir et lui demanda ce qui n’allait pas.
•La cérémonie m’a rappelé le décès de John ... J’en suis coupable ... Dit Medhi
• Mais non ! Tu sais bien que ce n’est pas de ta faute ! Dit Léa
•Mouais, répondit Medhi, hésitant.
•Tiens, pour te remonter le moral, allons visiter le Temple d’Or, proposa Léa.
Les trois amis se rendirent donc au Kashi Vishwanath. Le temple abritait plusieurs petites pièces mais possédait aussi une salle de rassemblement : la Sabha. Les temples sont des lieux de culte importants dans la religion hindouiste.
Pendant leur visite, les trois amis remarquèrent un vieux prêtre qui les suivait. Au bout d’un moment il se décida à venir leur parler :
•Êtes-vous Léa, Tom et Medhi ? Demanda le vieil homme
•Oui, et vous, qui êtes-vous ? Répondit Léa.
•On m’a chargé de vous remettre ce message. Tenez !
Et le prêtre disparut. Les trois jeunes lirent le message auquel ils ne comprirent pas grand chose mais ils savaient qu’ils devaient se rendre à Delhi pour un rendez-vous avec Naomie ...
Tom, Léa et Medhi se mirent à la recherche d’un espace de location de tuk-tuk. Ils demandèrent de louer un ce ces engins bizarres.
•Vous allez pouvoir le louer pour la demi-journée seulement, expliqua le loueur.
•Très bien, cela nous convient, dit Medhi.
Ils prirent donc la direction de Delhi au milieu des champs et le long de forêts. La végétation était d’une couleur jaunâtre mais malgré tout, la vue était splendide.
Après une bonne heure de route, ils aperçurent une silhouette en bordure de forêt qui semblait leur faire signe ; ils demandèrent alors au conducteur de s’arrêter et descendirent du tuk-tuk.
Medhi se mit à crier :
•Naomie ! C’est Naomie !
Tom répondit :
•Courez avant qu’elle ne reparte !
Ils se mirent à courir et se prirent dans les bras. Léa suggéra d’aller s’asseoir pour parler de sa disparition tranquillement. Ils s’installèrent à l’ombre d’un bananier et posèrent un tas de questions à Naomie ;
• Pourquoi as-tu disparu ? Que s’est-il passé ?
Lança Tom. Naomie répondit :
•Je ne vous ai pas tout dit à mon sujet, je suis la fille de ...
•De qui, de qui ? demanda Medhi.
•Laisse- la parler ! Dit Léa.
•Je suis la fille de Narendra Modi ! C’est le premier ministre Indien ! Il veut faire voter des lois pour protéger l’environnement et ses adversaires menaçaient de m’enlever ; j’ai dû me cacher ...
Tout le monde se tut, un silence pénible s’installa .
Ils étaient stupéfaits.
Mais il fallait bien rentrer à Bénarès. De retour avec leur nouvelle amie dans leur chambre d’hôtes, ils rencontrèrent un jeune écrivain français, Pierre Ducrozet, accompagné de sa femme. Pierre leur raconta qu’ils avaient voyagé dans la chaîne de l’Himalaya, au Népal, à Calcutta avant d’arriver à Bénarès. Il leur parla de son projet de rejoindre l’île du Skri Lanka en avion car il n’existait plus de liaison maritime avec le sud de l’Inde.
Mais il fallait bien rentrer à Bénarès. De retour avec leur nouvelle amie dans leur chambre d’hôtes, ils rencontrèrent un jeune écrivain français, Pierre Ducrozet, accompagné de sa femme. Pierre leur raconta qu’ils avaient voyagé dans la chaîne de l’Himalaya, au Népal, à Calcutta avant d’arriver à Bénarès. Il leur parla de son projet de rejoindre l’île du Skri Lanka en avion car il n’existait plus de liaison maritime avec le sud de l’Inde.
Après un voyage de plus de deux heures, tous nos amis débarquèrent et furent tout de suite sous le charme : les lacs et rivières étaient magnifiques, les montagnes étaient si hautes que sans doute les dieux vivaient à leur sommet et, au milieu de tout cela, les vestiges d’anciennes civilisations perduraient tant bien que mal.
Tout à coup, un inconnu les aborda et leur demanda :
•Je vous fais visiter, les enfants ?
•Non, je crois que ma mère m’a appris à ne pas adresser la parole aux inconnus ! Lui répondit Léa.
•Les amis, je vous présente Joé Kalorès, une personnalité du Skri Lanka : il combat depuis des années le gouvernement local sur la question de la pollution, dit Naomie.
•Oui, c’est exactement ça, dit en souriant le nouveau personnage. Je vous montre les anciens temples ?
•Oh, oui ! Répondirent -ils tous en coeur.
Dans la forêt, ils remarquèrent la fumée de plusieurs feux.
•C’est bizarre, dit Tom, ils ne sont pas allumés naturellement , ils se propagent bien trop vite !
•Courez ! Cria Joe
Ils s’élancèrent tous mais tout en courant, Léa remarqua un grand trou ; elle voulut avertir les autres mais elle n’en eu pas le temps. Joe avait chuté en poussant un cri abominable ; son sang gicla ; il était mort ! Ils sortirent de la forêt et se jurèrent de trouver le coupable ...