Bianca approcha la coupe de ses lèvres, puis suspendit son geste.
Autour d’elle, elle observait les dessins fuyant la lumière, à la recherche d’une possible obscurité.
Elle entendait des pas retentir et leur écho révélait la profondeur de cette grotte dans laquelle son frère l’avait attirée. Les gouttes d’eau dégoulinaient des stalactites pour s’écraser contre la terre humide. Ce lieu lui faisait horriblement peur, elle avait l’impression que le plafond l’écrasait.
L’atmosphère était étouffante. Elle sentait tout son corps ankylosé, son visage en feu, elle avait mal à la tête et se sentait incroyablement lourde.
– Vous vous sentez bien, Madame ?
Elle entrouvrit les yeux et distingua une jeune serveuse, l’air inquiet.
– Vous vous êtes assoupie et vous avez crié. Voulez-vous une carafe d’eau fraîche ? Bien sûr, c’est offert par la maison, ajouta-t-elle avec gentillesse.
Bianca se souvint qu’avant de retrouver François pour un dîner d’anniversaire, elle s’était arrêtée dans ce café et, ayant repéré une petite table au soleil, la jeune Parisienne avait décidé de profiter du beau temps. Après la fatigue des derniers jours, elle s’était endormie. Elle se redressa et s’étira, totalement confuse. Sur la table, à côté de la tasse de café vide, le Dauphiné libéré du jour, posé sur son inséparable ordinateur, et l’exemplaire du Voyage au centre de la Terre de Jules Verne destiné à son frère lui permettaient de reprendre pied dans la réalité. Quelques instants plus tôt, elle se trouvait au coeur de la grotte Chauvet, dans un corps de vampire, à la recherche du Graal. Il lui semblait encore distinguer des canines pointues dans la bouche de la jeune serveuse. La tête lui tournait ; elle avait pris un bon coup de soleil et prit le journal pour s’éventer. La une du journal attira son regard :
« Mystérieux cambriolage
Hier dans la soirée, la bijouterie de la rue des Marronniers a été victime d’un cambriolage. Rien n’a été dérobé dans les présentoirs. Le voleur s’est en revanche emparé d’un ouvrage précieux que le commerçant conservait dans son magasin. Pour plus de détails, voir p 7. »
Intriguée, Bianca tourna rapidement les pages et resta interloquée :
« Cet homme a été vu par plusieurs témoins lors de sa fuite : l’individu porterait au visage des tatouages maoris. »
La description qui suivit mit Bianca mal à l’aise : elle dressait le portrait du coursier qui lui avait livré une étrange enveloppe.
La tête lui tournait de plus belle. Elle commençait à voir tout flou … Trou noir...
Elle se réveilla en sursaut, toute trempée de sueur et tout autour d’elle était plongé dans l’obscurité.
Où était-elle ? Que s’était-il passé ? Elle se trouvait dans son appartement, rue des Vinaigriers, le côté gauche du visage écrasé sur le clavier de son ordinateur. Sur son bureau se trouvait encore la notice qu’elle avait traduite la veille et les feuillets du texte qu’elle devait traduire pour la semaine suivante étaient répandus sur le sol. Avait-elle rêvé ? Le séjour en Ardèche, l’énigme, l’étrange
coursier aux tatouages maoris, des feuilles d’achemilla, tout cela n’était-il qu’un cauchemar ? Elle secoua la tête. Un vague souvenir de petit symbole sur une pierre humide passa devant ses yeux.
D’où ces images provenaient-elles ? De ces feuillets dont elle devait terminer la traduction et dont elle ne voyait pas la fin ? D’un cauchemar ? Comment cela pouvait-il n’être qu’un rêve ? C’était tellement réel !
Elle décida de sortir prendre l’air malgré l’heure avancée de la nuit pour réfléchir. Elle tapota l’exemplaire du Voyage au centre de la Terre destiné à son frère en se levant, prit ses clés, son sac en cuir légèrement usé, ferma la porte de son appartement et marcha en direction de son café préféré, le Stromboli. Elle s’assit au comptoir et, après avoir dégusté un cappuccino, ouvrit le journal qu’elle avait pris sur une table. En gros titres s’étalait à la une la phrase suivante :
« Piccadilly Circus : le choc »
Au-dessous, une photo de la célèbre fontaine lui sauta aux yeux. Elle lut avec stupéfaction en légende : « un jeune savant français a été découvert noyé. »
La jeune traductrice resta interdite : tout ce qu’elle avait rêvé serait alors réel ?
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histoire 1
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5/ Titre chapitre 5 : Rêve ou réalité ?
26 février 2013, par Collège Laurent Mourguet , Collège Laurent Mourguet -
4/ Sang contre épée
21 janvier 2013, par College Dargent, College Dargent, College Dargent, College DargentChapitre IV : Sang contre épée
Bianca, effrayée, se dirigea d’un pas rapide vers le café où elle avait rendez-vous avec son frère. Inquiète, elle regardait le coursier qui la suivait sans relâche. Elle se retourna une dernière fois, mais... ne le vit plus. Elle était seule, du moins elle ne voyait personne. Elle avança à petits pas et soudain, elle ressentit une douleur profonde dans son cou : son sang ne fit qu’un tour. Elle allait sombrer dans l’inconscience mais reconnut avant de s’évanouir l’étrange visage du coursier. La jeune fille tomba dans un mystérieux coma.
Elle n’arrivait ni à ouvrir les yeux ni à bouger tant une extrême douleur se propageait dans son corps. Elle put juste percevoir ces paroles :
« Je sais que tu peux m’entendre, je t’ai administré un sédatif qui t’empêche de bouger car je sais que tu aurais lutté. »
Il prit une grande inspiration et continua :
« Maintenant, je vais t’expliquer mon histoire et la raison de ta présence. Je viens d’une île Maori où depuis ma naissance on m’a appris à lutter contre un groupe nommé « Les Templiers ». Après la bataille de Jérusalem, ce groupe a ramené une coupe dénommée « Saint Graal » contenant, selon les mythes et légendes, le sang du Christ. Je le recherche car, à l’âge de 18 ans, selon la coutume de mon peuple adoptif, on a scellé un esprit maléfique en moi et je suis devenu un vampire. Le sang que je recherche nous procurerait le moyen de devenir insensible à la lumière du soleil. Mais ce n’est pas le plus important. En effet, j’ai appris depuis peu que j’avais une demi-sœur qui n’est autre que toi. Et maintenant que tu possèdes une partie de mon pouvoir, tu fais partie des nôtres ! »
Elle eut tellement envie de sortir de ce qu’elle pensait être un cauchemar qu’elle en perdit connaissance pour de bon.
Elle sembla se réveiller quelques jours après cet étrange songe en croyant qu’il ne s’était rien passé. Cependant, elle ressentit d’étranges changements en elle : Bianca avait beau boire énormément d’eau, elle n’arrivait jamais à étancher sa soif et ses canines paraissaient plus longues.
Mais ce n’était pas le plus important pour le moment : elle ne savait pas où elle se trouvait.
A première vue, elle se situait dans un hôtel miteux, à en juger de l’état des lieux. Il paraissait presque inhabité. Elle prit sa veste qui se trouvait sur une chaise et sortit de
la chambre. Elle marchait dans le couloir sombre et humide, descendit les marches usées par le temps. Lorsqu’elle sortit elle se rendit compte qu’elle avait une vue sur l’abri de bus. Elle reconnut le chemin menant à la maison de son frère. Elle décida de s’y rendre pour lui expliquer ce qu’elle avait appris. Bianca vit son frère sur le seuil de la porte. La jeune femme courut à sa rencontre mais trébucha et tomba dans une flaque. Gaspard l’aida à se relever mais n’aperçut pas le reflet de Bianca sur la flaque d’eau : il comprit que quelque chose avait changé en elle !!
Bianca lui raconta ce qu’elle avait appris durant son état comateux :
« Nous avons un demi-frère vampire maori qui recherche le Saint Graal. Sais-tu quelque chose à ce sujet ?
– Oui, je sais de quoi tu parles. Je suis un Templier et je t’emmène voir le Graal. »
Le soleil se levait.
Il la saisit par le bras et ils coururent à la grotte Chauvet. A l’entrée, ils pénétrèrent dans une galerie. Au bout d’une centaine de mètres, ils se retrouvèrent face à un cul-de-sac. Gaspard sortit un médaillon en forme de croix et l’encastra dans une fente. La pierre coulissa et laissa apparaître une salle immense ornée de peintures et de joyaux. Au centre, se trouvait une protubérance et, posée dessus, une coupe en cuivre remplie d’une substance translucide. Gaspard la prit et dit à Bianca d’en boire immédiatement le contenu avant qu’elle ne se transformât en vampire irrémédiablement. -
3/Sur la route de Vallon Pont d’Arc
10 décembre 2012, par Maylis De KerangalLe train s’ébranle sur les rails de la gare de Lyon. Longe lentement des façades hétéroclites — immeubles, vieux entrepôts réinvestis par les boutiques, immenses bâtiments de verre où se reflète les volutes orangées du ciel — après quoi, la ville compacte se dissous, et le train accélère, laissant derrière lui les quatre haute tours de la Bibliothèque Nationale, la Seine, les toits de zinc et les corneilles. Bianca, encore essoufflée par sa course, s’est affalée sur son siège. Un coup d’œil sur sa montre : dans un peu plus de trois heures elle sera en gare de Montélimar. Pourvu que j’arrive à temps pour attrapper le car du dimanche soir, pense-t-elle. Elle ouvre la fermeture de son sac, posé à côté d’elle, et vérifie que tout est là : l’exemplaire du Voyage au centre de la terre, le manuel de traduction, le message codé, la feuille végétale en forme de main, la lettre de son frère. Machinalement, elle ouvre son ordinateur portable et reprend sa traduction, tente de s’intéresser à la description de cette lampe Maglite hyperpuissante, capable de percer les ténèbres les plus denses. Mais le visage tatoué du coursier par intermittence revient faire écran sous ses yeux, escorté de ces mots qui dansent " hihiko / wai / kapi / ana / taonga " —, et elle repense à cette histoire d’héritage. Un trésor que le temps a oublié. Soit. Mais quoi ? Quelle est cette source d’eau pure ? Et pourquoi son frère ne répond-il plus au à ses mails, ne décroche-t-il plus son téléphone ? Pourvu qu’il soit là. Le train file dans le soir qui tombe sur la campagne et Bianca regarde à la fenêtre.
La nuit est froide en gare de Montélimar. Bianca ferme son manteau et resserre son écharpe. Sac en bandoulière, elle se dirige vers un car qui attend — le chauffeur, en place, fait déjà chauffer le moteur —, monte, prend un billet pour Vallon Pont d’Arc, et, s’assied dans les derniers rangs, essaie de nouveau d’appeler son frère . Personne. Elle soupire. Le car démarre, le chauffeur allume la radio à fond, il est vingt-et-une heure, la station locale diffuse un tube des Stones Sympathy for the Devil, puis annonce une vague de froid pour le lendemain, merde, Bianca grimace, j’espère que je pourrais repartir demain, et sonnée sans doute par les événements de ce dimanche pas comme les autres, bercée par les virages et serrant son sac dans ses bras, elle s’endort.Terminus, Vallon Pont d’Arc, tout le monde descend ! Bianca s’étire, ses yeux papillotent, et se redresse. Ils ne sont plus que deux passagers dans l’autocar, l’autre est assis devant, elle ne peut voir que ses cheveux, noirs comme du vinyle. Sans trop y croire, elle saisit son portable pour appeler son frère, un sms s’affiche alors sur l’écran : « Bianca, retrouve-moi au café Rupestre, je t’attends, et le trésor nous attend aussi, Gaspard ». Bianca relit le message, stupéfaite : comment son frère savait-il qu’elle était à Vallon Pont d’Arc ? Elle est sur le marchepied de l’autocar tandis l’autre passager s’éloigne dans la nuit, le suit des yeux quand il passe sous le halo d’un réverbère, se trouble, enfin pousse un cri : le coursier tatoué, c’est lui !
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2/La clé de la richesse
17 octobre 2012, par Collège Aimé Césaire, Collège Aimé Césaire, Collège Jean MacéElle ne se souvenait plus de ce qui s’était passé. Elle avait juste des bribes de souvenirs d’un orage. L’enveloppe lui paraissait assez lourde. Elle hésitait à voir le contenu. Bianca se décida. À l’intérieur, elle découvre plusieurs documents. Tout d’abord, elle sort de l’enveloppe une feuille, qui semble être abîmée, usée. Elle est pliée en quatre. Elle la déplie, il y a un message :
Chère Bianca,
c’est moi, je sais que tu attends avec impatience que je te donne le sens de ma précédente lettre. Tu trouveras ci-joint, le manuel qui t’expliquera comment lire les symboles sur la carte que je t’ai envoyée précédemment. Tu restes, à ma connaissance, la seule spécialiste au monde de ce langage pictural désormais disparu. J’ai trouvé ce manuel il y a deux ans lors d’une excursion. Il te sera aussi utile pour comprendre les indications sur l’enveloppe. Je ne te l’ai pas dit, mais c’est oncle Luis qui m’a appris cette histoire d’héritage. Papa voulait qu’il soit pour toi. Oncle Luis me l’a dit avant de nous quitter, il y a maintenant deux semaines. Je ne sais pas comment je vais pouvoir continuer à explorer les grottes sans lui.
Sur ce, je te laisse. Prends soin de toi.
Je t’attends vite,
Ton frère.Ensuite, elle prend le manuel, une sorte de grimoire. Elle le feuillette. Une page l’intrigue. Elle voit des symboles qui lui semblent déjà connus. Elle cherche jusqu’au fin fond de sa mémoire, mais ne se souvenant pas, elle reprend la carte que son frère lui a envoyée et qu’elle a glissée dans son tiroir. Elle la décode. Elle comprend qu’elle aura rendez-vous à vingt-et-une heures et cinquante-cinq minutes, pas une de plus, dans un mois tout rond. Mais elle ne trouve aucune indication sur l’enveloppe. Elle regarde bien des deux côtés, à l’intérieur. Aucun message, même pas un petit symbole. Frustrée, elle ne comprend plus rien. Il est bientôt dix-huit heures et elle n’a pas fini de traduire sa notice. Elle décide de reprendre, car elle ne veut pas perdre son travail. Un peu après dix-huit heures, après avoir envoyé son texte, se sentant très fatiguée, elle va se coucher.
Le lendemain, au réveil, elle se précipite dans son salon, se fait un café, et reprend le manuel. Elle retourne à la page qui l’a intriguée la veille et revit mentalement la rencontre avec le coursier. Elle se souvient que les symboles qui lui semblaient familiers sont des tatouages qu’il portait sur son visage.
Parmi les nombreux dessins, Bianca se souvient de sortes de spirales, avec une extrémité à la forme particulière, celle d’une clé. Le manuel étant assez épais, elle n’arrive pas à trouver la page qui explique la symbolique des spirales. Il faut dire qu’elle est à la fois impatiente d’en découvrir la signification, mais elle est surtout angoissée par le fait de découvrir quelque chose qui va peut-être la choquer. Elle tremble. Quand elle trouve enfin la page, elle découvre que la spirale se nomme " parahutihuti" en maori, et qu’elle symbolise la vitesse. La "waimaria" représente la clé et signifie la fortune. Bianca est intriguée par le sens du mot fortune. Richesse ? Destin ? Malédiction ? Comment une malédiction peut-elle conduire à la fortune ?
Soudain, elle reprend ses esprits et repense au coursier. Quel était ce coursier à l’allure étrange ? Pourquoi avait-il ouvert l’enveloppe ? Avait-il réussi à déchiffrer le message ?
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Une étrange enveloppe
24 juillet 2012, par Maylis De KerangalSur le palier, un homme lui fait face, vêtu de noir, le blouson siglé du logo d’une entreprise de coursiers qu’elle ne connaissant pas, et coiffé d’un casque intégral qu’il n’a pas pris la peine de retirer. Elle se fige bras croisée : oui ? Le type articule quelque chose qu’elle n’entend pas tout en lui tendant une enveloppe de papier kraft. Elle grimace, pointe un index sur son oreille : oh hé, ça vous dérangerait d’enlever votre casque ? Le type s’exécute, glisse l’enveloppe entre ses genoux tandis qu’il ôte son casque, révélant un visage tatoué — un visage que le tatouage rendait indécelable. Bianca Fuoco ? Voix enterrée, fortement accentuée. La jeune femme, interdite, hoche la tête, alors reçoit l’enveloppe dans les bras mais, le temps de la retenir et d’y jeter un œil, ahurie, l’homme tourne les talons et dévale les escaliers.
La porte refermée, Bianca s’immobilise quelques secondes, haletante, main sur la clenche, tête penchée vers le chambranle, oreille tendue vers la cage d’escaliers quand ses yeux, eux, inspectent l’enveloppe — une poche épaisse, scellée par un ruban de Chatterton marron, et muette, aucune inscription, rien, pas même son nom, pas même le code de l’immeuble — puis, le bruit des pas s’amenuisant, elle se précipite à la fenêtre, colle son front contre la vitre, et sans savoir pourquoi, commence de guetter le coursier qui, logiquement, ressortirait de l’immeuble six étages plus bas, pour remonter sur sa bécane, et filer.
Elle patiente, piétine, c’est long, plus long qu’elle ne l’aurait pensé, l’enveloppe est serrée contre sa poitrine, le verre est glacé contre son visage et son angle de vue très aigu, mais elle attend, garde les yeux baissés sur la portion de rue que l’homme traversera pour atteindre son scooter, et, juste en face, il y a toujours cette corneille noire qui défile comme à la parade, levant haut les pattes comme un soldat lors de la relève de la garde à Buckingham Palace. Alors le coursier est apparu, les habits noirs, le casque intégral sur la tête mais les cheveux longs flottant dans son dos jusqu’aux reins, les semelles de ses baskets touchant à peine l’asphalte quand il franchit la chaussée, et une fois au pied de sa machine elle le voit qui zippe son blouson, enfile ses gants, se place sur la selle en un mouvement de voltige, souple, rapide, un félin, puis s’incline en avant pour démarrer le moteur, quand, alors que rien ne le laissait prévoir, il a subitement pivoté le buste, fait volte-face vers l’immeuble et renversé la tête en arrière, comme pour regarder à la fenêtre de son studio, surprise elle pousse un cri, se recule, finissant même par s’esquiver derrière le rideau, où retenant sa respiration, elle observe le coursier : il ne démarre pas mais continue de fixer sa fenêtre, comme s’il savait qu’elle était là, cachée, l’enveloppe de plus en plus comprimée contre son corps, puis brusquement, faisant vrombir son moteur, il se détourne, s’élance dans la rue qui résonne comme un défilé rocheux, et disparait. Alors, reprenant ses esprits, Bianca saisit les ciseaux sur l’étagère, et cœur battant à tout rompre, ouvre l’enveloppe.