Victor arrêta la foreuse pour parler à Emma.
– Maintenant qu’on est tous les deux, je vais te dire la vérité.
– Mais quelle vérité ?
– Celle qui a coûté la vie à ma famille.
– Mais de quoi vous parlez ?
– Tu n’es donc pas au courant ? Cela ne m’étonne pas de lui.
– Mais de qui ?
– C’était un hypocrite, un lâche, un infidèle, une ordure…
– Je ne sais pas de qui vous parlez.
– Écoute, mon père avait pleinement confiance en ton grand-père. Il se serait sacrifié pour lui, mais ton ancêtre l’a trahi.
– Décidément, je ne comprends rien.
– Mon père avait confié la formule de l’antidote à ton grand-père pour qu’il puisse la mettre dans un lieu sûr. Mais ce traître a accepté de le vendre aux Allemands contre une énorme somme d’argent.
Juliette, Kevin, Jonathan et Tango se trouvaient toujours dans le souterrain, face à l’écran d’ordinateur. Ils désignèrent Kevin comme lecteur. Tremblant, il commença sa lecture :
« J’écris ces lignes, car mon temps sur Terre est compté. Au cours de ma carrière de scientifique, j’ai pu poursuivre de nombreuses recherches sur le gaz de schiste contenu dans le sous-sol. Les générations futures contracteront de graves maladies. C’est en prévision de ce désastre que j’ai élaboré ce traitement contre le problème du gaz de schiste.
Malheureusement, mes supérieurs ont découvert mes recherches et j’ai été contraint de mettre ce traitement à l’abri pour m’assurer qu’il tombera entre de bonnes mains. Je vous indique son emplacement à travers une énigme. »
Juliette appuya sur le curseur de la souris. Une alarme se déclencha. Une dizaine de soldats armés pointèrent leurs fusils sur la jeune fille. Elle balbutia :
– Je.. Je n’y suis pour rien.
Juliette, craignant de mourir, trébucha et tomba sur le clavier de l’ordinateur. Elle appuya sur une touche et remarqua que les soldats disparaissaient.
– Ce sont des hologrammes ? comprit Juliette.
D’un coup, Victor Pilotin surgit dans la pièce. Il pointait un revolver sur les adolescents.
– Désolé, nous devons en finir.
Tango arriva et renversa Victor Pilotin.
– Vite, fuyons ! cria Kevin.
La terre commença à trembler et des fissures apparurent. Du gaz s’en dégagea. Pilotin reprit connaissance. Il mourut à petit feu à cause du gaz.
Les enfants couraient pour ne pas se faire rattraper par le gaz. Enfin, ils sentirent une odeur pure et saine. Celle de la vie. Ça y est, ils étaient sortis ! Hors de la vallée ! Vivants !
Ils se rendirent à l’endroit indiqué et trouvèrent l’antidote qui allait sortir le village de cet enfer. Ils le donnèrent à des experts qui l’analysèrent et le distribuèrent à tout le village.
Le croque-mort de Gragnac sortit du cimetière, rentra dans sa maisonnette, lança une flambée dans la cheminée, alluma la télé. Il ne ratait jamais le journal de vingt heures.
Pas d’image. Bizarre. Il essaya de se connecter à Internet. Pas de réseau.
– Allons bon. Ma box est morte.
Un grondement continu secoua la maison sur ses fondations. Le croque-mort regarda par la fenêtre. Il vit défiler des tanks, des camions, des unités de… décontamination ?
Une voix sortait d’un haut-parleur. Elle disait : « Ne vous inquiétez pas, nous contrôlons la situation ! »
FIN !