Les cons...s’ils croient qu’ils m’ont impressionné...Il faut dire, j’ai bien joué le truc : yeux écarquillés, air terrifié, mains tremblantes...Pour faire diversion, ne pas lâcher le morceau trop vite, j’ai demandé un verre d’eau, j’ai bu lentement, les yeux fermés, ce n’est pas du gin, un peu fade, on se rattrapera quand cette comédie sera terminée...Ils y ont cru, et moi, intérieurement, j’avais envie de rire...J’ai même eu du mal à me contenir, alors j’ai grimacé, ils ont cru que c’était de peur. Bon, maintenant, il faut jouer serré...S’ils croient que je vais les mener chez Jean-Luc, ils se gourrent...J’imagine leurs têtes quand la porte s’ouvrira...Normalement, l’itinéraire ne devrait pas faire naitre de suspicion. Quartier tranquille, petites villas bien alignées avec pelouse bien tondue, arbustes bien taillées et les sempiternels pots de géranium : plus ringard, tu meurs. Faut dire, les parents de Jean-Luc, c’est bourgeoisie et compagnie. Ça y est, on est arrivé.. Ils sonnent, la porte s’ouvre et là, là...ils le reconnaissent, mais trop tard pour se barrer : ça va chauffer, je vous le dis !
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MAYA SERGUIEV
FAUSSE PISTE
cathe.halbronn28@gmail.com
vendredi 22 septembre 2023, par
Celui qui ouvre représente l’autorité : il est grand, taillé comme une armoire à glace
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