Mon sac pèse 3 tonnes et je peine à avancer au milieu de ce no-man’s land brulant. Je n’ai jamais autant sué de ma vie et j’ai l’impression que je peux perdre connaissance à tout moment. Je pose mon sac à terre pour essayer de retrouver un peu de lucidité. J’avance difficilement au milieu d’un chemin couvert de gravats. Au loin je distingue un bâtiment, peut-être une ancienne usine où il me semble apercevoir une lumière.
Prologue
« Température 126°C, Humidité 7%, Chimie Atmosphérique - Haut Risque »
Génial. Un ordre de mission signé dans un bureau bien climatisé à l’autre bout de la galaxie nous balançait en enfer. Exploration et carottages rocheux sans fin sur un caillou hostile et inconnu. Le rêve. Je règle le masque à particules et jette un coup d’œil dehors. Une brume impénétrable rougeoie, noyant des enchevêtrement métalliques et des méga-dalles de béton fracturées à perte de vue.
« Vent 207km/h. Vie Extérieure – Néant » grésille l’ordinateur.
J’empoigne les instruments et jette mon sac d’explo sur mes épaules. La porte du sas s’ouvre. Une onde de chaleur me saisit, à peine dissipée par le système de refroidissement de la combinaison. Un nouveau grésillement dans mon casque.
« Bienvenue sur la planète Terre »
Débarquement
Exploration
La mission est claire, alors je me mets en marche avec détermination vers ce qui me semble être une usine. Dedans, un calme silencieux et une tranquillité presque agréables règnent. L’usine me protège des rafales de vent et garde une certaine fraîcheur. Ma montre indique 176°C... Je ne perds pas l’objectif de vue et commence à explorer les pièces. Des papiers... "C’est vrai qu’ils utilisaient encore du papier". Des écrans d’ordinateur posés sur des bureaux d’aggloméré décrépit, et c’est ainsi dans toutes les petites pièces de ce rez-de-chaussée. Au fond du couloir, alors qu’il fait plus sombre, une odeur répugnante me saisit. Plus j’avance, plus je la trouve nauséabonde.
Rencontre
Quelques pas supplémentaires et je dois m’appuyer sur le mur pour ne pas m’évanouir à cause de l’odeur. Je ne comprends pas... Ma combinaison devrait m’éviter ce genre de désagrément... Peut-être ne fonctionne-t-elle pas bien. Le stress m’envahit. Je m’accroche au souvenir de la voix désincarnée, dans mon casque "Vie Extérieure – Néant". Je suis sur une planète vidée de ses anciens habitants. Stérile. Mais alors... qu’est-ce qui peut bien expliquer cette odeur ? Soudain, un cliquetis derrière moi. Je me retourne et vois une silhouette massive se cacher derrière un mur. Je ne peux réprimer un cri. Je commence à m’éloigner lorsque j’entends un nouveau cliquetis, au-dessus de moi cette fois-ci. Un liquide visqueux et jaunâtre tombe sur le haut de mon masque et glisse petit à petit devant mon champ de vision, m’aveuglant. J’essuie frénétiquement la paroi du casque. Il est là, juste devant moi !
La grenouille mutante
"Aaaah !" ? Je ne peux retenir un cri de panique. Elle est verte mais aussi rouge, aussi gluante qu’un bonbon au Soleil, elle se tient à quelques mètres, sur des pattes longues comme mes bras...
"Hey ! T’es quoi toi ?" Quoi ? Elle parle en plus ? Ce qui ressemble à une grenouille étirée aux couleurs flamboyantes parle ?
"Je... je..." arrive-je à balbutier.
"On dirais que t’as jamais vu une grenouille de ta vie ! Allez dis-moi qui tu es et ce que tu fais là ! Je suis curieuse !".
Mutatis Mutandis
Il enchaine sur un ton désabusé "La grenouille est à la mare ce que le poisson est, mutatis mutandis, à la rivière ! Je suis pécheur. J’imaginai trouver ici des truites, des bars, des tanches, pas des grenouilles !".
Soudain une voix métallique sort de l’ordinateur : "Allez, plus vite, il vous faut attraper 10 grenouilles avant que la porte de la capsule ne se referme."
Mon sac d’explo se remplit petit à petit de ces batraciens sauteurs. Je le jette dans la capsule ou il rejoint les carottages.
Le pécheur me hisse au niveau du sas et, dans un élan violent, me pousse dans la cabine avant de refermer la portière.
"Mission accomplie !" je soupire. Et l’engin décolle dans un nuage de poussière, direction Mars où nous attend la sorcière.
Débarquement
Mon sac pèse 3 tonnes et je peine à avancer au milieu de ce no-man’s land brulant. Je n’ai jamais autant sué de ma vie et j’ai l’impression que je peux perdre connaissance à tout moment. Je pose mon sac à terre pour essayer de retrouver un peu de lucidité. J’avance difficilement au milieu d’un chemin couvert de gravats. Au loin je distingue un bâtiment, peut-être une ancienne usine où il me semble apercevoir une lumière.
Exploration
La mission est claire, alors je me mets en marche avec détermination vers ce qui me semble être une usine. Dedans, un calme silencieux et une tranquillité presque agréables règnent. L’usine me protège des rafales de vent et garde une certaine fraîcheur. Ma montre indique 176°C... Je ne perds pas l’objectif de vue et commence à explorer les pièces. Des papiers... "C’est vrai qu’ils utilisaient encore du papier". Des écrans d’ordinateur posés sur des bureaux d’aggloméré décrépit, et c’est ainsi dans toutes les petites pièces de ce rez-de-chaussée. Au fond du couloir, alors qu’il fait plus sombre, une odeur répugnante me saisit. Plus j’avance, plus je la trouve nauséabonde.
Rencontre
Quelques pas supplémentaires et je dois m’appuyer sur le mur pour ne pas m’évanouir à cause de l’odeur. Je ne comprends pas... Ma combinaison devrait m’éviter ce genre de désagrément... Peut-être ne fonctionne-t-elle pas bien. Le stress m’envahit. Je m’accroche au souvenir de la voix désincarnée, dans mon casque "Vie Extérieure – Néant". Je suis sur une planète vidée de ses anciens habitants. Stérile. Mais alors... qu’est-ce qui peut bien expliquer cette odeur ? Soudain, un cliquetis derrière moi. Je me retourne et vois une silhouette massive se cacher derrière un mur. Je ne peux réprimer un cri. Je commence à m’éloigner lorsque j’entends un nouveau cliquetis, au-dessus de moi cette fois-ci. Un liquide visqueux et jaunâtre tombe sur le haut de mon masque et glisse petit à petit devant mon champ de vision, m’aveuglant. J’essuie frénétiquement la paroi du casque. Il est là, juste devant moi !
La grenouille mutante
"Aaaah !" ? Je ne peux retenir un cri de panique. Elle est verte mais aussi rouge, aussi gluante qu’un bonbon au Soleil, elle se tient à quelques mètres, sur des pattes longues comme mes bras...
"Hey ! T’es quoi toi ?" Quoi ? Elle parle en plus ? Ce qui ressemble à une grenouille étirée aux couleurs flamboyantes parle ?
"Je... je..." arrive-je à balbutier.
"On dirais que t’as jamais vu une grenouille de ta vie ! Allez dis-moi qui tu es et ce que tu fais là ! Je suis curieuse !".
Mutatis Mutandis
Il enchaine sur un ton désabusé "La grenouille est à la mare ce que le poisson est, mutatis mutandis, à la rivière ! Je suis pécheur. J’imaginai trouver ici des truites, des bars, des tanches, pas des grenouilles !".
Soudain une voix métallique sort de l’ordinateur : "Allez, plus vite, il vous faut attraper 10 grenouilles avant que la porte de la capsule ne se referme."
Mon sac d’explo se remplit petit à petit de ces batraciens sauteurs. Je le jette dans la capsule ou il rejoint les carottages.
Le pécheur me hisse au niveau du sas et, dans un élan violent, me pousse dans la cabine avant de refermer la portière.
"Mission accomplie !" je soupire. Et l’engin décolle dans un nuage de poussière, direction Mars où nous attend la sorcière.